D'après les Registres Paroissiaux LES CURES DE BOSSEVAL DE 1668 à NOS JOURS 1669-1684 Guillaume MARECHAL 1684-1715 Pas de registres 1715-1746 Jean MAGONETTE (+ en 1746) 1746-1754 Jacques-Louis MARCHAL (+ le 23/07/1754) 1754-1757 Robert GILLET (+ le 06/05/1757) 1757-1782 Jean-Baptiste FAYNOT (+ le 21/09/1782) 1782-1806 Pierre-Joseph WILMET (+ en 1806) 1806-1822 Jean-Baptiste DAUX (+ en 1822) 1827-1833 Jean-Baptiste TELLIER curé de Vivier-Au-Court (+ en 1844) 1833-1835 VINOT 1835-1837 Jean-Baptiste ROBERT 1837-1850 Nicolas TITEUX aussi curé de Vrigne-Aux-Bois à partir de 1845 1850-1853 J.A. DAVELOIS 1853-1865 F.H. RENAUX 1865 Louis BUTOT, intérimaire curé de Vrigne-Aux-Bois 1865-1869 Didier EDMOND 1869-1926 VILLEMET 57 ans à Bosséval ! 1929 A. SCHAEFFER 1930 A. DEROCHE (+ en 1936) ... 1949 LANGLET ... sept. 1997-sept. 2004 Hubert FROUSSART curé de la Paroisse Saint Eloi des Fonderies (Vrigne-Aux-Bois - Bosséval - Donchery - Vivier-Au-Court) fondée en 1998. sept. 2004-20.. Jean-Pierre LAURENT, Curé de Saint Eloi des Fonderies et de Saint Laurent de Sedan |
UN PEU D'HISTOIRE Les historiens travaillaient comme ci ... ...
et nous, comme ça !
Bosséval
est (presque) un village sans histoire mais pas sans Histoire !
GAULE
- GAULE ROMAINESon nom, pourtant, à lui seul, est toute une histoire ! Il explique que notre village ait pris naissance, se soit développé puis ait régressé avant de progresser à nouveau : "Bois et Val" ! Des bois, du bois pour construire, se chauffer, fabriquer des outils -et même des armes !- Des vaux (vallées du latin vallis) où court l'eau pour boire, se laver, laver, cuire, faire marcher les moulins et machines. La
vie de Bosséval, c'était, c'est et ce sera encore la
vie de
l'Ardenne profonde !
L'eau et la forêt ne sont plus des valeurs porteuses, économiquement ! Alors la population change et se déplace vers les bourgs et les villes pour travailler et se ravitailler. Le nombre d'exploitations agricoles est en chute. Le parc immobilier devient essentiellement résidentiel. Pour vous conter cette Histoire, nous nous baserons essentiellement sur une monographie, incomplète, de Monsieur Emile GOFFART, Instituteur, Mention honorable de l'Académie de Reims en 1890. Elle semble avoir été terminée juste avant 1914 puisqu'elle indique : "1912 : Jules PETIT, maire actuel" puis "Jules EVRARD 190... , instituteur actuel". L'autre exemplaire, complet, serait antérieur. Plus développé, ce serait le brouillon de Monsieur GOFFART et il a été, postérieurement (en 1964), annoté par un Monsieur Marc Lecomte qui semble avoir connu le Curé Villemet décédé en 1926. Nous avons aussi utilisé quelques pages des "Annales Historiques" de Monsieur Georges DROUZY concernant Donchery, recherche transcrite dans les années 1950-1960. PREHISTOIRE Bossséval n'a pas d'existence ni de lieu de vie reconnu au cours de la Préhistoire. En revanche, des lieux proches ont fait l'objet de découvertes préhistoriques. Le Dr GUEILLOT en a dressé un état résumé dans une carte présente dans les "Annales" De Monsieur DROUZY (Donchery. Selon
Emile GOFFART, "dans les bois des
Hazelles, au lieu-dit la Chambre des Rois, on trouve un fossé
d'une longueur d'environ 150 mètres sur 15 à 20
mètres de largeur. Sa profondeur a dû être
considérable car un ouvrier, en faisnt une tranchée dans
ce fossé a retrouvé du charbon après avoir
enlevé une couche de terre de 2 mètres
d'épaisseur. Serait-on en présence d'un de ces lieux
abrités protégés par les montagnes et par les bois
que les Gaulois préféraient pour leurs demeures ?"
Il semble que le lieu n'ait jamais été sérieusement fouillé pour confirmer ou infirmer cette donnée. Mais la chose est possible, de la même manière qu'il pourrait s'agir d'un de ces postes disséminés par les Romains le long des voies construites pour faciliter le passage. On nous a d'ailleurs parlé d'une "voie romaine" qui "coupe dans le bois pour aller vers Pussemange", dit-on, au lieu-dit La Foulerie. Une voie romaine se détachait en effet à Tannay de celle de Reims à Trèves. Elle passait au sud de Bosséval (entre Bosséval et Rumel) pour se diriger vers Castrice. Nous supposons qu'il pourrait s'agir d'une branche secondaire vers Pussemange. Dans tout le secteur, des pièces romaines à l'effigie d'Antonin furent trouvées, cataloguées et conservées dans la collection de Mr MARTIN. Alors, un camp installé par les Romains (autochtones ou mercenaires), pourquoi pas ? D'autant plus que des archéologues belges signalent aussi des vestiges vers Sugny ! Nous vous présentons une copie de la carte établie d'après Mialaret dans les "Annales Historiques" de Donchery par Georges DROUZY. Voir
la CARTE
NAISSANCE D'UN VILLAGE RENAISSANCE Entre l'époque
précédente et celle-ci, rien ne peut permettre de relever
une présence particulière et organisée.
La vraie histoire de Bosséval va commencer sous le règne de François 1er ! Emile GOFFART cite la charte de fondation du village : "Le Comte et la Comtesse de Rethel, Guy de Laval et Claude de Foix font hommage de leurs terres et seigneureries au Roi François 1er qui leur octroie gracieusement en retour cesdule du déboysement en la forêt de Donchery à celle fin d'y ériger lieu, village ou ville". Et E. GOFFART de poursuivre : "Ils le nommèrent Bosséval (1er décembre 1546)." Madame Claude de Foix a toute justice sur ce territoire, haute, moyenne et basse. Les habitants reçoivent des libéralités : terrain pour construire leur maison, "matériaux réclamés par leurs industries", droit d'emprunter à la forêt tous les bois dont ils avaient besoin pour leur commerce. Bosséval devient donc un village de charbonniers, de sabotiers, de boisseliers, de scieurs, ... et très certainement de "ramoniers" ou "ramounis". En 1900, Bosséval comptait encore de nombreux bûcherons. D'autres chartes mettent en place tout ce qui est nécessaire pour régler les dûs de chacun en fonction de ce qu'il peut utiliser des terres et bois. Bosséval dut aussi souffrir des guerres qui se succédèrent sur les frontières jusqu'à la fin du règne de Louis XV. Les villages étaient en effet exposés aux exactions des ravageurs et maraudeurs qui sévissent en période difficile. REVOLUTION FRANÇAISE Les
chartes furent abrogées et brûlées à la
Révolution et tous les biens qu'elles régissaient
deviennent propriété nationale (confiscation de
l'émigré de Broye)
Comme ailleurs, Bosséval, Briancourt et Montimont ont rédigé leurs cahiers de doléances. En voici quelques extraits cités par Emile GOFFART : CAHIER DE DOLEANCES DE BOSSEVAL : " Cahier des très humbles et très respectueuses doléances, plaintes et remontrances de la Communauté de Bosséval. Que tout bien autre qu'écclésiastiques ou noble appartenant aux écclesiastiques ou nobles soit taxé comme roturier. Suppression des maisons religieuses où l'office divin ne peut se faire à raison du trop petit nombre de religieux ; réunion de ces maisons au domaine et envoi de leurs individus dans des maisons plus considérables. Que les les autres maisons religieuses ayent chacune tant par individu et le reste employé aux besoins de l'Etat ; que touit bien appartenant à des maisons religieuses non soumises à l'obéissance du roi et situées dans l'étendue du Royaume soit attribué au domaine de sa majesté et employé aux besoins de l'Etat. Suppression des bénéfices simples isolés comme prieurés ; que leurs obligations soient attribuées aux paroisses sur lesquelles ils sont situés moyennant une somme raisonnable et le reste employé aux besoins de l'Etat. Que chaque église de campagne ait son Curé ou Vicaire. Messieurs les Abbés Commandataires en peuvent faire les frais. Que dans les paroisses de la campagne soit établi un vicaire avec un sort honnête pour la commodité des dites paroisses, lequel sort peut se faire par le moyen des maisons et bénéfices supprimés. Sort honnête à un maître d'école dans les pauvres paroisses de la campagne, lequel sort peut se faire ainsi que dessus par le moyen des maisons et bénéfices supprimés. Augmentation de revenus aux pauvres fabriques de la campagne afin que l'Office Divin s'y fasse avec plus de décence." NB : les "fabriques" sont les
"structures économiques" des paroisses.
"Que
les Communautés qui n'ont ni bien, ni revenus, soient
aidées à supporter les charges à elles
personnelles, comme églises, presbytères,
cimetières, écoles, etc. et pour ce, qu'il leur soit
attribué une somme sur les maisons et bénéfices
supprimés, leurs biens étant le fruit des travaux et de
la sueur des habitants de la campagne.Que les religieux mendiants soient rentés, que toutes quêtes leur soient interdites, hors celles qui suivent les statyions lesquelles ne pourront être faites que par celui qui aura fait la statin ou un autre de lui chargé et ce pour sa rétribution. Fait et arrêté en l'assemblée de la dite Communauté ce jour d'hui mardi dix mars mil sept cent quatre vingt neuf, et ont signé ceux des habitants qui savent écrire avec leurs députés, le présent cahier de doléances, plaintes et remontrances qui a été présentement remis aux dits députés pour constater leurs pouvoirs, ainsi que le duplicata qui a été présentement remis au Sieur Charles Pierrard, syndic, qui s'en est volontairement chargé pour le déposer aux archives de la dite Communauté, défense faite en outre aux dits députés de donner leurs voix ou suffrages à autres que du Tiers-Etat en toute indépendance des Seigneurs ou de la Noblesse ou du Clergé. Suivent les signatures : Létendant Louis Lepage Dondenet Totot Totot Savart Modiquet Gigout Pierrrard Lépinoy Jean Ponce Chonet de Bollemont" CAHIER DE DOLEANCE DE BRIANCOURT ET MONTIMONT "Cahier de doléances et remontrances du Tiers-Etat de Briancourt et de Montimont à porter par les deux députés à l'assemblée des Tiers-Etats du Baillage de Reims qui doit avoir lieu le 16 mars 1789. Le Tiers-Etat de Briancourt et de Montimont cultive un sol ingrat et stérile, et néanmoins on lui fait payer des impôts excessifs. S'il faut des sommes énormes à l'Etat pour payerses charges, il est de toute justice que la Noblesse, le Clergé, Charleville et les autres villes privilégiées qui possèdent la majeure partie des biens, acquittent aussi la majeure partie des impôts. En le faisant, on pourrait les sommes excessives que le peuple acquitte aujourd'hui, le décharger des impôts. En le faisant, on pourrait diminuer les impôts sur la bière, qui le mettent dans la nécessité de boire de l'eau dans les plus forts travaux de la campagne, ce qui lui occasionne des maladies très dangereuses ; pour subvenir au Trésor public et diminuer le fardeau des peuples, il conviendrait à mesure que les abbayes et prieuré ou commandataires viendront à vaquer, d'en attribuer les revenus aux provinces ; on pourrait aussi à cette fin supprimer les Chartreux et autres maisons fort riches, inutiles au ministère de l'Eglise, le bien de l'agriculture esxige que la milice soit abolie ou du moins convertie en une prestation d'argent de 3 livres payables par tous garçons nobles ou roturiers. Briancourt et Montimont, où le sol est mauvais, payent comme dans les lieux où le sol est bon. Il est à propos que le Roy permette de racheter moyennant le denier trente les rentes foncières dues à l'Eglise. Fait et arrêté en l'assemblée du Tiers-Etat de Briancourt et Montimont tenu le 12 mars 1789. Suivent les signatures : Barilly Bourguignon La Grive Rennesson Chaineau Pierre Hénon" Le
15
janvier 1790, l'Assemblée nationale constituante
crée
les départements et leurs divisions. Bosséval fait partie
du département des Ardennes, du district de Sedan, du canton de
Donchery.
Le 26 décembre 1790, est décrétée la Constitution Civile du Clergé. A Bosséval, l'Abbé Pierre-Joseph WILMET prête serment. La persécution religieuse contre les prêtres réfractaires ne se fait donc pas sentir à Bosséval. Le curé WILMET desservira Vrigne-Aux-Bois jusqu'en 1802 (tout en continuant à résider à Bosséval). Il mourra en 1806 sans se rétracter de son serment. Il a aussi été le premier maire de Bosséval à partir de 1791 ! Une
garde civile est organisée. Bosséval avit une compagnie
de 70 fusiliers dont le capitaine fut Jean-Nicolas Pieron.
Des réquisitions (chevaux, charettes, voitures) furent imposées pour répondre aux besoins intérieurs du pays lors des invasions ennemies. Apparemment,
aucun fait notoire autre que ceux-ci n'est survenu pendant cette
période.
APRES
LA REVOLUTIONPROGRESSION D'UN VILLAGE Suite
aux changements dans la propriété des terres pendant la
Révolution, des différents se sont fait jour entre les
communes de Bosséval et Briancourt et de Donchery. Ils portent
sur la propriété de bois ayant appartenu au comte de
Broyes avant 1793 et qui furent saisis après son
départ en émigration. Cette affaire qui concerna tout de
même 955 hectares de bois débuta en 1810 et il fallut
attendre une loi du ... 4 juin 1845 pour que ce territoire revienne
à Bosséval ! La nouvelle section formée au
cadastre a été nommée "Bois de Donchery".
DEPUIS
18501798 : Bosséval est en butte à une attaque par une bande de chauffeurs ayant établi son repaire dans les bois entre la Havetière de Charleville et Mellier-Fontaine. 1803, c'est l'année de la suppression du canton de Donchery. Bosséval se retrouve dans celui de Sedan-Nord. 15 mai 1831 : Bosséval organise la garde nationale de 72 hommes. Elle fait partie du bataillon de Floing. 7 mars 1841 : le cimetière de Bosséval (qui devait se trouver autour de l'église) est transporté au nord-est du village, au lieu-dit La Louvette, ainsi nommée parce que, dit la voix populaire, les loups avaient jadis une affection particulière pour ce lieu. Le
19ème siècle vit de grands changements. C'est la
période de la révolution industrielle.
20ème
SIECLE1854, la commune construit, à l'emplacement un lavoir qui remplacera un bac à laver non abrité. Le tour de ce bac était "un cloaque", tellemnt il était boueux. 25 juillet 1858, la commune achète la maison Lelong pour y installer une maison d'école. 1862 : Nicolas TITEUX, curé de Vrigne-Aux-Bois et de Bosséval est le principal acteur d'une affaire "d'hosties sanglantes" que l'Eglise n'a jamais voulu reconnaître. 25 juin 1865 : la commune achète et transforme la maison Aubry-Aubry pour servir de presbytère. 1869 : Le curé Edmond VILLEMET s'installe à Bosséval. Il y restera jusqu'à sa mort en 1926 ! Son portrait a été peint et reste dans les archives de la Paroisse Saint Eloi des Fonderies. Il verra la reconstruction de l'église à partir de 1875. 1870 : Réquisitions comme partout ailleurs. Le jour de la bataille de Sedan, une division ennemie a pris place entre Bosséval et Vrigne-Aux-Bois, barrant la route de Mézières à Gernelle. Le lendemain, le village est occupé par 500 hommes jusqu'au départ de cette armée vers Paris. 10 octobre 1875, décision de reconstruction de l'église d'après les plans de J.B. COUTY, architecte. Il sera l'auteur de la construction ou du remaniement de 27 églises dans les Ardennes, dont Neuvizy, Vivier-Au-Court, Douzy, Matton, Moiry, Daigny, Artaise, Herbeuval, ... 21 mai 1877 : Bénédiction de l'église par l'Abbé DUNAIME, archiprêtre de Sedan. Elle a coûté 23 000 francs dont 7 000 F par souscription volontaire des habitants, 6 000 F par l'Etat concordataire, 3 000 F sur les revenue de la Fabrique (organe de gestion de la Paroisse) 10 juin 1883 : Etablissement d'un puits dans le quartier haut de la rue de l'Enfer et des caniveaux dans la grand rue, place de l'église. 1879-1880 : L'hiver est particulièrement rude. Dans la vallée de la Claire des températures de l'odre de "moins trente-en dessous de 0" ont été relevées. 26 octobre 1886 : adjudication pour la reconstruction de la fontaine près du presbytère. 18 octobre 1888 établissement d'un puits dans la partie haute de la place publique. Cette période est celle du développement industriel. Des entreprises s'installent sur La Claire dont elles vont utiliser l'eau comme force motrice. Ainsi, le modeste ru qui arrose notre plus grand vallon communal va-t-il voir s'implanter digues et canaux et se créer des retenues et des chutes capables d'entraîner des machines dans les petites usines qui vont se développer et créer une "zone industrielle". On verra s'ajouter au déjà ancien "Moulin d'en Bas" une foulerie de serge (1828), une polirie (1838), une ferronnerie (1858), une filature de laine cardée (1868), une "cité" pour loger 6 familles (1869). Une auberge venait compléter cet équipement. En mars 1920, l'auberge et "deux petites fabriques" existaient encore comme en témoigne une carte postale que vous trouverez dans le chapitre "La Claire". REGRESSION PUIS PROGRESSION NOUVELLE |
LES MAIRES DE BOSSEVAL de 1791 à 1912 1791 VILMET, Curé 1793 MOVET An IV ROSE An V J.F. AUBRY An VII Gérard RAULIN An VIII Charles PINGARD 1807 Jean-Ponce PIERRARD-BILLY 1816 Jean-Baptiste CAMUS 1831 Guillaule GILLET 1837 Georges PIERRARD 1840 Jean-Baptiste MARTIN 1848 E.P.J. LEPAGE 1852 Jean LEPAGE 1855 Jean-Baptiste MARTIN 1865 Ch. CARRON 1870 PIERRARD, Adjoint 1872 Jean-Pierre MORAINE 1878 Jean-Baptiste PIERRARD 1892 Léon PIERRARD 1912 Jules PETIT |