PREMIERE SOLUTION
LE COMPOSTAGE "MAISON"
LE
COMPOSTEUR
Si on dispose d'un peu de
place, pas trop près de la maison ou de celles des voisins, il
est possible (au fond du jardin par exemple) de réaliser un site
de compostage. Nous avons réalisé celui-ci. Une cellule
de 1,20 mètre de large, 2,50 mètres de long et 1,20
mètres de hauteur est fermée à un bout par des
planches amovibles non jointives. L'ensemble n'est pas couvert, le sol
est le sol d'origine non bétonné. (La seconde cellule au
sol cimenté nous sert à laver la tondeuse
auto-portée. Elle n'est pas indispensable !)
LE COMPOSTAGE
Dans ce composteur, nous mettons la tonte de gazon en couches d'environ
20 centimètres d'épaisseur. Sur cette couche, nous
versons quelques poignées d'activateur de compostage BIOLOGIQUE
que nous trouvons en jardinerie de grandes surfaces. Toutes les deux ou
trois épaisseurs -suivant le volume de tonte ramassé-
nous couvrons d'orties hachées et nous arrosons copieusement le
tout. Nous y jetons aussi des épluchures, des tailles de haies
broyées, les marcs de café, la terre des pots de fleurs
à l'automne, ... Evitez, si possible les racines et graines qui
feront de la mauvaise herbe dans votre compost.
Pour améliorer le système, on peut planter dans la terre
de la cellule, dépassant de ce qu'on y jette, des tubes PVC
perforés qui favoriseront l'aération de l'ensemble. Les
micro-organismes qui assurent la décomposition ont besoin d'eau
et d'oxygène pour vivre et travailler.
Si vous avez bien broyé tout ce que vous jetez dans votre
composteur, vous devez trouver au printemps suivant un terreau, un
compost qui vous permettra de repiquer vos fleurs, d'enrichir vos
massifs et votre potager, d'amender le sol de vos haies, ...
Cette cellule vous suffira amplement pour un terrain de 2000
mètres carré. Elle vous fera économiser l'achat de
quelques sacs de terreau et d'engrais. Si vous n'utilisez pas de
produits chimiques sur votre jardin, votre terreau sera, de
surcroît, biologique ! Elle est pas belle la vie ?
TAMISER LE
COMPOST
Avant l'utilisation du compost, les matières doivent être
tamisées pour écarter tous les débris
végétaux dont la décomposition n'est pas encore
terminée. C'est important pour ne pas perturber la
fertilité du sol.
Un compost insuffisamment décomposé ne peut être
déposé qu'en surface, en guise de couverture du sol, au
pied d'une haie, par exemple. Grâce aux vers de terre, le
processus se poursuivra
alors lentement, comme dans la nature.
Si nous incorporons des matières organiques insuffisamment
décomposées dans la terre, la transformation en humus de
ces éléments va être poursuivie par les
micro-organismes du sol. Pour cela, ils ont besoin d'énergie.
Ils se nourrissent en consommant des éléments
azotés. L'apport massif de débris végétaux
peut donc avoir un effet opposé à celui qui est
recherché en privant les plantes de l'azote dont elles ont
besoin
pour se développer.
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DEUXIEME SOLUTION
LA
DECHETTERIE
Si
votre place est insuffisante, il vous faudra alors porter vos
déchets végétaux à la déchetterie
locale. Tous les déchets d'origine végétale que
vous y jetterez seront traités de la même façon que
ci-dessus, mais de manière industrielle. Cela ne vous
coûtera pas beaucoup plus que de vous en débarrasser
n'importe où -au risque de se voir infliger une amende pour
dépôt illégal d'ordures ménagères- et
la collectivité locale en tirera un profit qui sera
déduit du coût de traitement des déchets.
Dans certaines collectivités, les particuliers du secteur
peuvent venir se fournir gratuitement de terreau traité par
elles.
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LE TRI
SELECTIF, UNE NECESSITE ECOLOGIQUE ET ECONOMIQUE
Il n'y a pas que les déchets
végétaux que l'on puisse valoriser. Une grande partie des
déchets ménagers peut être triée puis soit
enfouie pour ceux que l'on ne sait pas actuellement retraiter,
soit valorisée comme certains plastiques, les verres, le fer,
l'aluminium, ...., soit retraitée pour récupérer
les métaux lourds très polluants pour le sous-sol et
l'eau souterraine (piles, batteries, ...).
Trier nous oblige à des gestes plus réfléchis mais
évitera aux générations futures de se retrouver
submergées par les pollutions et le gaspillage que provoque
notre
société de grande consommation.
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